La Radiothérapie

Près d’un cancer sur trois en France est soignée à l’aide de radiations issues du nucléaire.

La radiothérapie est le traitement du cancer par les rayonnements ionisants. Cette technique permet d’exposer les cellules cancéreuses à une dose tumoricide de rayons afin de les détruire. Dans les faits, ces derniers endommagent l’ADN des cellules cancéreuses, et ces dernières ne peuvent plus se multiplier. Cette technique a comme intérêt que ces rayons ionisants ont une efficacité sensiblement plus importante sur les cellules qui se multiplient vite comme les tumeurs [1].

Ils permettent également un ciblage très précis des cellules visées, ce qui la rend adaptée au traitement d’un organe vital comme le cœur ou lorsque l’on traite un enfant dont l’organisme est en plein développement. Plus de la moitié des patients atteints de cancer seront traités par radiothérapie. [2]

On distingue différents types de radiothérapie dont :

• la radiothérapie externe : une machine appelée accélérateur linéaire de particules émet des rayons (photons ou rayons X) à travers la peau vers la région du corps à traiter;
• la curiethérapie : consiste à implanter des sources radioactives en contact direct avec la zone à traiter à l’intérieur du corps. C’est un traitement le plus souvent dédié à des cancers localisés ;
• la radiothérapie métabolique : les sources radioactives sont administrées par voie orale (boisson ou capsule) ou par injection. Elles se fixent ensuite sur les cellules cancéreuses pour les détruire ;
• l’hadronthérapie, une méthode innovante qui utilise des faisceaux d’ions chargés positivement, ce qui permet une destruction maximale des cellules tumorales tout en préservant les tissus sains environnants.

La radiothérapie est à la fois efficace pour traiter le cancer initial (primaire) ou pour traiter les zones où le cancer s’est propagé (métastases). Elle peut également être utilisée afin d’alléger les symptômes du cancer (douleurs ou hémorragies) et on parle alors de radiothérapie à visée palliative. Elle est rarement utilisée seule, mais est souvent couplée avec la chirurgie et la chimiothérapie.

Les associations les plus fréquentes sont :

• la radiothérapie néo-adjuvante, administrée avant l’opération pour réduire la taille d’une tumeur afin qu’elle soit plus facile à retirer par intervention chirurgicale.
• la radiothérapie adjuvante, qui intervient après l’ablation chirurgicale d’une tumeur, la radiothérapie peut être utilisée pour éliminer les éventuelles cellules cancéreuses subsistant localement.
• la chimioradiothérapie, qui est pratiquée en même temps que la chimiothérapie pour en renforcer l’effet.

La difficulté principale posée par la radiothérapie est que les rayons ont aussi un effet sur les cellules des tissus sains environnants, ce qui peut parfois causer certains effets secondaires. Ils dépendent de la zone traitée, de son étendue, de la dose délivrée, de la sensibilité et de l’état de santé du patient. On distingue les effets immédiats (rougeur de la zone traitée, fatigue, altération de la peau, perte d’appétit, nausées et vomissements…) des effets tardifs, plus rares, qui peuvent survenir dans les mois qui suivent.

Si elle est née des travaux de Pierre et Marie Curie il y a près d’un siècle, les avancées technologiques entourant la radiothérapie ont été considérables, en particulier ces dernières années [3], notamment en s’appuyant sur les progrès réalisés en matière d’imagerie médicale. Les techniques de radiothérapie sont de plus en plus précises et permettent de réduire au maximum ces effets secondaires.

[1] Institut Curie – Cap sur la radiothérapie de demain

[2] Fondation pour la recherche médicale – Tout savoir sur la radiothérapie

[3] Fondation pour la recherche médicale – Tout savoir sur la radiothérapie